Maisons d'hébergement

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Les agressions sexuelles peuvent avoir lieu dans le cadre d'une relation amoureuse ou conjugale. Cette forme de violence conjugale est complexe puisque la victime vit avec son agresseur et peut éprouver pour ce dernier des sentiments ambivalents. Les maisons d'hébergement existent depuis le début des années 1970 dans le but de venir en aide aux femmes qui vivent ces situations difficiles.

Les ressources d'aide et d'hébergement pour les femmes en difficulté et victimes de violence conjugale offrent, outre l'hébergement, des services externes, de l'accompagnement, de l'assistance et des suivis individuels et de groupes. Ces organismes favorisent la reprise du pouvoir des femmes et portent une attention particulière aux questions de sécurité, d'affirmation de soi et d'insertion socioprofessionnelle.

Près d'une centaine de maisons d'aide et d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et en difficulté œuvrent dans toutes les régions du Québec. À elles seules, les maisons d'aide et d'hébergement reçoivent chaque année des dizaines de milliers de femmes et d'enfants. On compte plus d'une trentaine de maisons d'hébergement sur l'île de Montréal.

Il existe deux regroupements de maisons d'hébergement au Québec, soit le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et la Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec.

Les maisons du Regroupement s'adressent spécifiquement aux femmes victimes de violence conjugale et à leurs enfants tandis que celles de la Fédération s'adressent aux femmes en difficulté (violence conjugale, violences sexuelles, itinérance, toxicomanie, santé mentale). De plus, il existe plusieurs maisons d'hébergement qui œuvrent sur le territoire montréalais et qui sont indépendantes, c'est-à-dire qu'elles ne font pas partie de l'un ou l'autre des regroupements.

De manière générale, toutes les maisons d'hébergement offrent:

• un gîte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7;
• un lieu d'appartenance pour les femmes hébergées;
• du soutien dans l'élaboration de scénarios de protection;
• du soutien pour les femmes dans leurs diverses démarches;
• de l'écoute téléphonique;
• de l'information et de l'orientation vers d'autres services;
• diverses formes de soutien (situation de crise, services psychosociaux, réinsertion sociale, etc.);
• de l'accompagnement (démarches judiciaires, médicales et administratives, gestion du budget, immigration, etc.).

Plusieurs maisons offrent également:

• une intervention adaptée aux besoins des enfants;
• un suivi après l'hébergement;
• des services de consultation externe (sans hébergement).

Les maisons d'hébergement offrent un gîte aux femmes pour des séjours de quelques semaines à plusieurs mois. Certains organismes se spécialisent en maisons ou en appartements dits de deuxième étape. Ils proposent des appartements à loyer modique pour des séjours allant de quelques mois à quelques années.