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Grande métropole québécoise, Montréal est une ville extrêmement riche d'un point de vue multiculturel. Cette grande ville se distingue des autres villes de la province par sa population multiethnique, par son accès aux différents services et par la densité de sa population. Avec les 1,8 million de personnes qui y résident (3,6 millions en région montréalaise), ses 33 hôpitaux, ses 4 universités et les millions de personnes qui la visitent chaque année, Montréal est une ville cosmopolite, diversifiée. Un fort pourcentage de nouveaux arrivants et de nouvelles arrivantes s'y installent chaque année.
Le portrait linguistique de Montréal, établi par Statistique Canada en 2011, met en lumière cette réalité importante. Pour 12,8% de la population, la langue maternelle n'est ni l'anglais ni le français. 10,1% de la population déclarent parler une autre langue que le français ou l'anglais à la maison, tandis que 18,2% déclarent parler une autre langue à la maison en plus du français ou de l'anglais. Toujours selon la même enquête, pour un pourcentage non négligeable de Montréalais et de Montréalaises, la langue représente un obstacle de taille pour accéder aux différents services.
Par ailleurs, bien que le taux de criminalité à Montréal soit beaucoup plus bas que dans d'autres grandes villes canadiennes ou américaines, il reste tout de même supérieur au taux de criminalité des autres villes québécoises. Ainsi, une enquête du ministère de la Sécurité publique de 2011 nous apprend que le taux global de criminalité est de 5 781 crimes par 100 000 habitants en 2011, soit 32% supérieur à la moyenne québécoise qui affiche un taux de 4 376 crimes.
En regard de la vulnérabilité, il importe d'avoir conscience des différences et des inégalités existant entre les personnes victimes de violences sexuelles. Par exemple, certains groupes de femmes et d'enfants courent plus de risques d'être victimes de violence sexuelle.
Les préjugés discriminatoires, le racisme et le sexisme justifient les actes de certains agresseurs qui s'en prennent à certaines personnes parce qu'elles sont autochtones, noires, immigrantes, réfugiées, lesbiennes, âgées ou encore parce qu'elles vivent avec un handicap ou une déficience. Leurs actes de pouvoir se basent sur des arguments racistes, discriminatoires, sexistes et hétérosexistes. L'intersectionnalité des discriminations doit être reconnue et connue des intervenantes et intervenants pour mieux répondre aux besoins et aux réalités de ces femmes et enfants.
Les enjeux liés aux violences sexuelles sont larges. Certaines thématiques, plus courantes à Montréal et au Québec, sont exposées dans les prochaines pages de cette section.
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