Quelques statistiques

 

Signalements pour abus sexuels ou risques sérieux d'abus sexuel déclarés au Directeur de la protection de la jeunesse du Québec:

  • En 2018-2019, le nombre de signalements à la DPJ a augmenté de 10% par rapport à l’année précédente.
  • 2 604 signalements d'abus sexuel et 1 535 signalements pour risques sérieux d'abus sexuel ont été retenus par les différents centres jeunesse du Québec;
  • De ces signalements, 1 006 (2,8%) ont été pris en charge par le Directeur de la protection de la jeunesse pour cause d'abus sexuel et 622 (1,7%) pour risque sérieux d'abus sexuel;
  • 39% des enfants dont la situation a été prise en charge par le Directeur de la protection de la jeunesse avaient de 0 à 12 ans;
  • 15% des signalements proviennent du milieu familial de l'enfant et 50% des signalements proviennent d'une personne professionnelle travaillant auprès des enfants.

Vingt et un pour cent des signalements (incluant les signalements pour abus sexuel ou risques sérieux d'abus sexuel, maltraitance, négligence, etc.) n'ont pas été retenus parce que les parents ont pris des mesures pour protéger leur enfant ou parce qu'ils ont accepté de se mobiliser dans une démarche d'aide auprès des ressources et des services de leur milieu.

Un signalement sur cinq provient du milieu familial de l'enfant et près d'un signalement sur deux provient d'une personne professionnelle travaillant auprès des enfants.

Ces statistiques font état des signalements au Directeur de la protection de la jeunesse et par conséquent du nombre connu d'enfants victimes. L'ampleur exacte du phénomène et l'évolution précise de ces violences ne sont pas connues. Des recherches démontrent qu'un cas sur dix d'agression sexuelle est signalé aux autorités.

Pour plus d'informations à propos de ces statistiques, consulter le Bilan des DPJ 2012: Un enfant... des parents au coeur de l'intervention.

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Dans la majorité des cas déclarés aux services policiers en 2011, l'agresseur est un adulte de sexe masculin, connu de la victime, et l'agression a été perpétrée dans une résidence privée.

    • Dans 94% des cas déclarés à la police, l'agresseur est de sexe masculin.
    • 79% des agresseurs sexuels sont âgés de plus de 18 ans.
    • 8 fois sur 10, l'agresseur est connu de la victime, cette proportion étant plus élevée pour les jeunes de moins de 18 ans (85%) que pour les adultes (68%).
    • Près de 7 victimes sur 10 ont été agressées sexuellement dans une résidence privée.
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Les filles sont plus souvent victimes d'agression sexuelle que les garçons, même si ces derniers sont victimes d'un nombre considérable d'agressions sexuelles, particulièrement avant l'adolescence.

  • Au Québec, le nombre d'infractions sexuelles enregistrées par les corps policiers en 2011 était 3 fois et demie plus grand chez les filles (2355) que chez les garçons (657). (MSP 2011, DUC 2)
  • Les garçons sont plus souvent victimes dans leur enfance (62% des garçons victimes ont été agressés avant l'âge de 12 ans) alors les filles sont davantage victimes d'agression sexuelle à l'adolescence (61% de victimes féminines ont entre 12 et 17 ans). (MSP 2009 - DUC 2)

Dans les cas de victimes mineures, les agresseurs sont le plus souvent des membres de la famille, au sens large. À ce sujet, les données du ministère de la Sécurité publique de 2011 indiquent que:

    • l'agresseur était surtout un membre de la famille (dans 48% des cas rapportés), un parent ou un beau-parent (23%), un autre membre de la famille immédiate (19%), un parent éloigné (6%);
    • l'agresseur était souvent une connaissance (28%) ou un ami (11%);
    • dans une proportion moindre, l'agresseur était aussi un conjoint ou un ex-conjoint (7%) ou encore une personne en position d'autorité (4%);
    • le membre de la famille le plus en cause, pour les victimes de moins de 5 ans, était le parent ou le beau-parent (40%) et, pour les victimes de 6 à 11 ans, un autre membre de la famille immédiate (27%).
Au Canada, dans les cas déclarés à la police en 2008, 33% des agresseurs sont des membres de la famille, 42% des amis, des connaissances ou des personnes en autorité connues de la famille, et les agresseurs sont des étrangers dans 10% des cas.
 
Tableau des sources utilisées pour les statistiques ci-dessus

Sources

Organismes responsables

Abréviations communes

Origines des données

Enquête sociale générale – Victimisation

Statistique Canada
(Canada,1999,
2004 et 2009)

ESG

Population générale

Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l'affaire

Statistique Canada
(Canada, 2007, 2008 et 2009)

DUC 2 – Statistique Canada

Services policiers

Ministère de la Sécurité publique
(Québec, 2009, 2010 et
2011, 2015)

DUC 2 – MSP

Étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants

Agence de la santé publique du Canada
(Canada,1998, 2003 et 2008)

ECI

Données des services canadiens de protection de la jeunesse

Étude d'incidence québécoise sur les situations évaluées en protection de la jeunesse

Centres jeunesse de Montréal – Institut universitaire
(Québec, 1998, 2003 et
2008, 2012)

ÉIQ

Données des services québécois de protection de la jeunesse

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