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Victimes de la traite
Les pays touchés
Aucun pays n'est épargné par la problématique de la traite des femmes et des enfants à des fins d'exploitation sexuelle. S'il est vrai que des régions ou des pays du monde sont généralement des pays de destination plutôt que des pays d'origine ou de transit, il est faux de croire qu'un pays n'est que l'un ou l'autre. Ainsi, le Canada est à la fois un pays d'origine, de transit et de destination et la traite des personnes à des fins d'exploitation sexuelle y sévit de diverses façons.
Les victimes de la traite
Les personnes les plus vulnérables à la traite des personnes à des fins d'exploitation sexuelle sont notamment les travailleuses migrantes, les femmes migrantes, les nouvelles immigrées, les jeunes à risque et les personnes défavorisées sur le plan social ou économique. Ce groupe peut comprendre des jeunes, des adolescentes et adolescents en fugue, et des personnes qui ont été attirées vers un centre urbain sous un faux motif ou dans l'espoir d'une meilleure qualité de vie. De récentes condamnations pour traite de personnes aux fins d'exploitation sexuelle démontrent que les Canadiennes peuvent aussi être victimes de cette forme de criminalité.
Les effets sur la victime
Les personnes victimes de traite ou d’exploitation sexuelle peuvent être victimes de violence physique, sexuelle et psychologique de façon répétée, ce qui peut affecter grandement leur santé physique et mentale. Elles sont également à risque de contracter des infections transmissibles sexuellement comme le VIH ou le sida, exposées à la malnutrition et à des problèmes de santé liés à l’insalubrité des lieux où elles habitent.
Cela peut également affecter leur santé mentale du fait de ne pas être en mesure d’entretenir des liens significatifs avec la famille ou les amis et peut entraîner des dépendances à la drogue ou à l’alcool et amener à développer un TSPT du fait de la violence sexuelle, physique et psychologique vécue de façon répétée. Isolées et exposées à des conditions de vie inhumaines, ces personnes peuvent également sombrer dans la dépression.
Facteurs de risque
L’un des facteurs de risque de l’exploitation sexuelle est l’âge. 80% des personnes prostituées au Canada sont mineures. De ce facteur de risque découle des particularités qui vulnérabilisent davantage les personnes, soit les problèmes familiaux, notamment la violence physique et sexuelle, la toxicomanie, le décrochage scolaire, la qualité de la santé mentale, l’origine ethnoculturelle, les idées suicidaires et le fait d’avoir fait une fugue.
Les trafiquants et recruteurs
La tendance mondiale témoigne de l'activité croissante de groupes transnationaux du crime organisé dans le secteur de la traite des personnes. Celle-ci représente une source de profits énormes pour les organisations criminelles dont les activités s'étendent des pays d'origine aux pays de destination. Les réseaux transnationaux du crime organisé utilisent également de petits groupes criminels décentralisés qui se spécialisent dans le recrutement, le déplacement ou l'hébergement des victimes. De petits groupes criminels familiaux, contrôlant entièrement les opérations, pratiquent également la traite des personnes, de même que des individus travaillant seuls et pour leur profit personnel.
À Montréal et dans d'autres villes québécoises, certains gangs de rue reliés au crime organisé sont devenus des recruteurs, des trafiquants et des proxénètes de jeunes adolescentes. Plusieurs groupes communautaires et le Service de police de la Ville de Montréal ont identifié ce phénomène. Le secteur de la traite à des fins d'exploitation sexuelle est très lucratif, plus que le trafic de drogues. Il est aussi moins dangereux, car les services policiers ont plus de difficultés à déceler les réseaux et à prouver leur existence.
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