Que faire?

Comment identifier les victimes?

Il est très difficile d'identifier une personne victime de la traite humaine. Même si les signes ne sont jamais évidents, voici quelques éléments pouvant aider à l'identifier:

• Elle peut être contrôlée ou intimidée par quelqu'un, par exemple elle est accompagnée ou surveillée;
• Elle ne parle pas en son nom ou ne parle pas anglais ou français;
• Ses réponses paraissent avoir été apprises par cœur ou répétées;
• Elle vit avec son «employeur»;
• Elle n'a pas de passeport ou d'autres pièces d'identité;
• Elle ne connaît pas le quartier où elle habite, ou elle travaille;
• Elle est souvent déplacée par ses trafiquants;
• Elle a des blessures ou des ecchymoses dues à des coups ou à une arme;
• Elle a des marques visibles de torture (brûlures de cigarettes, coupures, etc.);
• Elle a des traces visibles de marquage ou de cicatrisation (marques indiquant la possession);
• Elle montre des signes de malnutrition;
• Elle montre des signes d'intimidation ou de peur par les expressions de son visage ou la gestuelle de son corps.

Qui contacter?

Au chapitre de l'intervention, les situations de traite peuvent s'avérer très complexes et très difficiles. Voici quelques conseils aux intervenantes et intervenants qui peuvent se trouver en présence de victimes de la traite à des fins d'exploitation sexuelle:

• Rassurer les victimes sur la possibilité de sortir de cette situation et de leur statut de victime;
• Vérifier si elles sont blessées, si elles ont besoin de soins médicaux et si elles ont la possibilité de parler sans se mettre en danger;
• Improviser si elles ne parlent pas la langue, par exemple mimer, dessiner, écrire de façon simple;
• Mentionner aux victimes potentielles vos craintes et vos questionnements;
• Rassurer les victimes sur la possibilité de trouver de l'aide et de la protection;
• Informer les victimes de leur droit à la sécurité et de l'existence de ressources pour les aider;
• Fournir aux victimes, par écrit, quelques numéros de téléphone, comme le service d'urgence 911, la ligne d'urgence en agression à caractère sexuel, la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle;
• Discuter, si possible, de leur situation d'immigration et de leur appréhension par rapport aux services policiers;
• Contacter le 911 si elles sont d'accord, sinon contacter d'abord une ressource d'aide qui pourra les soutenir;
• Contacter l'un des organismes suivant pour de l'aide, du soutien et de l'accompagnement judiciaire:
  • un des centres de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)
  • un des centres d'aide pour les victimes d'acte criminel (CAVAC)
  • la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES)
  • le Comité d'action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII)

Montréal: 514 933-9007