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Mythes à propos des femmes | |
Il est impossible d'agresser sexuellement une femme qui ne consent pas. | |
FAUX Les femmes ne cherchent pas à être agressées, humiliées ou bafouées dans leur intimité et leur intégrité. Ce mythe entretient l'idée qu'une femme est responsable de l'agression. Les agresseurs sexuels utilisent la violence ou la menace et, dans certains cas, utilisent des médicaments, des drogues ou de l'alcool pour contraindre leur victime. Plusieurs femmes restent passives pendant l'agression parce qu'elles cherchent à éviter d'être blessées davantage. Cette attitude n'est pas un consentement, car la victime est menacée. C'est une agression sexuelle. | |
Les femmes portent plainte sans raison. | |
FAUX Diverses études révèlent que moins du quart des agressions sexuelles sont déclarées aux services policiers. Le processus judiciaire est long et difficile. Les femmes qui portent plainte le savent. Elles portent rarement plainte sans raison. Et même si une plainte n'aboutit pas à un procès, cela ne veut pas dire qu'elle est sans fondement. C'est le procureur ou la procureure aux poursuites criminelles et pénales qui analyse le dossier présenté par les services policiers après enquête. Il ou elle établit alors si le dossier renferme suffisamment d'éléments de preuve pour soutenir une poursuite judiciaire. Même si la personne qui a procédé à l'enquête ou le procureur ou la procureure croit la victime, certaines plaintes peuvent prendre plusieurs années avant d'aboutir. Le parcours des plaintes dans le processus judiciaire diffère d'une plainte à l'autre et dépend des circonstances et des preuves versées au dossier. | |
Les femmes provoquent les agressions sexuelles par leur comportement et leur habillement. | |
FAUX Un mythe très fréquent est que les femmes provoquent les agressions sexuelles ou leur agresseur, que ce soit par leur comportement, leur attitude ou encore leur apparence. Pourtant, faire de l'auto-stop, sortir le soir, consommer de l'alcool ou des drogues, s'habiller de manière séduisante, vouloir établir une relation avec un homme ou accompagner un homme à son domicile n'est ni une provocation ni une invitation à une agression sexuelle. |
Mythes à propos des enfants, adolescentes et adolescents |
Les victimes doivent détester leur agresseur. |
FAUX La victime ne déteste pas toujours l'agresseur sexuel. Par exemple, elle peut ressentir des sentiments ambivalents envers l'agresseur dans des situations d'inceste. Elle peut aussi se sentir trahie ou encore ressentir de l'amour pour son parent. De la même manière, une adolescente agressée par son petit ami peut éprouver des sentiments ambivalents si elle est amoureuse. |
Les enfants et les adolescentes et adolescents qui éprouvent une excitation sexuelle, et même un orgasme pendant l'agression sexuelle, sont consentants puisqu'ils ont ressenti du plaisir. |
FAUX Même dans des situations d'agression sexuelle, un enfant ou un adolescent peut avoir une érection et une adolescente peut ressentir du plaisir à la suite d'une stimulation de ses parties génitales. Beaucoup d'enfants, d'adolescentes et d'adolescents agressés sexuellement ressentent de la culpabilité et de la honte. Parce qu'elles ont eu une réaction physique, ces victimes croient, à tort, avoir participé de leur plein gré à l'agression sexuelle. Peu importe la stimulation sexuelle et ce que la victime a ressenti, cela ne signifie pas qu'elle était consentante. Il s'agit donc d'une agression sexuelle. |
Un garçon agressé sexuellement par un homme deviendra homosexuel.
Une jeune fille agressée sexuellement deviendra lesbienne. |
FAUX Plusieurs garçons victimes d'agression sexuelle croient, à tort, que quelque chose en eux attire les hommes. Ils se sentent alors obligés d'adopter une orientation homosexuelle ou des comportements efféminés. Un autre mythe fréquent propage l'idée que les lesbiennes ont été agressées sexuellement dans leur enfance. Ou encore que les jeunes filles agressées peuvent «devenir» lesbiennes. Pourtant, aucune statistique ni étude ne permettent de valider ces affirmations. D'une manière ou d'une autre, l'orientation sexuelle de la victime n'est pas déterminée par le fait d'avoir été agressée sexuellement. |
Mythes à propos des agresseurs sexuels |
Les agresseurs sexuels sont des inconnus. |
FAUX Dans les faits, l'agresseur est très souvent une personne connue de la victime et qui profite de sa relation de confiance ou d'autorité avec cette dernière pour l'agresser sexuellement. L'agresseur sexuel est une personne qui partage généralement sa vie avec un ou une partenaire, ce qui lui permet d'exprimer activement et régulièrement sa sexualité. Les agresseurs sexuels peuvent aussi être des gens qui exercent des professions, comme un thérapeute, un médecin, un psychiatre, un entraîneur sportif ou un professeur. L'agresseur sexuel est connu de la victime dans 70 à 85% des cas déclarés à la police. |
Les agresseurs sexuels ont des problèmes de santé mentale. |
FAUX Les agressions sexuelles ne sont pas commises par des hommes qui ont des problèmes de santé mentale. Près de 80% des victimes connaissent l'auteur de leur agression sexuelle. Il s'agit, la plupart du temps, d'une personne ayant une bonne santé mentale, membre de la famille immédiate ou éloignée, ou d'une connaissance de la victime. |
Les agresseurs sexuels des garçons sont tous des homosexuels. |
FAUX Les hommes qui agressent sexuellement de jeunes garçons n'ont pas obligatoirement une orientation homosexuelle. Pas plus que les hommes qui abusent de jeunes filles n'ont forcément une orientation hétérosexuelle. Des agresseurs sexuels ont des préférences quant au sexe et à l'âge de leurs victimes. La majorité des hommes qui agressent sexuellement des garçons ont une orientation hétérosexuelle. |
Il est facile pour une femme de reconnaître un agresseur sexuel et donc de s'en protéger. |
FAUX L'agresseur sexuel peut se comporter de manière subtile envers la victime afin d'obtenir ce qu'il désire. Il n'y a pas de profil type d'agresseur. Il peut être un conjoint, un ami, une connaissance, un professionnel, un collègue, un employeur, un camarade d'études, un voisin, un membre de la famille, un client, un patient ou un inconnu. Il est donc difficile pour quiconque de reconnaître un agresseur potentiel. |
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