Période d'état de choc Vidéo LSQ

 
La période d'état de choc correspond généralement à la phase la plus intense. Elle survient les premiers jours après l'agression sexuelle. Votre quotidien est bouleversé et vos émotions sont souvent intenses. Dans les heures qui suivent l'agression sexuelle, vous pouvez ressentir diverses émotions, parfois contradictoires ou changeantes, et passer d'un état d'euphorie à un état dépressif. Voici les réactions et les sentiments qui risquent de survenir les premiers jours après une agression sexuelle:
    • De la colère et de l'agressivité souvent manifestées envers votre entourage pour des choses banales.
    • Des peurs intenses.
    • De la honte et de l'humiliation.
    • Un état de déprime ou de dépression.
    • De la tristesse.
    • Des sautes d'humeur fréquentes.
    • Une impression d'être incomprise et seule avec votre problème.
    • Une diminution de votre seuil de tolérance dans des situations où vous percevez une menace à votre sécurité ou à votre intégrité physique, comme ne pas aimer vous faire toucher ou figer en présence d'un inconnu qui vous demande l'heure.
    • Un sentiment de culpabilité face à vos réactions pendant l'agression, comme le fait de ne pas avoir crié, de ne pas vous être débattue, d'avoir accepté une invitation, d'avoir ouvert votre porte à un inconnu.
    • Des sentiments liés à la perte de votre intégrité, comme de vous sentir morte à l'intérieur, de ressentir la perte d'une certaine pureté, de vous sentir salie, d'avoir l'impression que quelque chose s'est brisé en vous.
    • Une désorganisation et de l'anxiété.

Les symptômes physiques suivants peuvent également apparaître après une agression sexuelle récente:

    • Des sensations de douleurs généralisées ou spécifiques.
    • Des troubles du sommeil et des cauchemars.
    • Une perte d'appétit, des douleurs à l'estomac, des nausées.

Pendant cette période, vos comportements, comme vos pensées, vous apparaissent inhabituels. Et il est possible que vous tentiez de repousser, sans succès, des pensées envahissantes et omniprésentes qui tournent autour de l'agression sexuelle. Par exemple, vous revoyez sans cesse l'événement, vous vous demandez ce que vous auriez pu faire ou ce que vous auriez pu dire, vous cherchez à comprendre pourquoi l'agresseur s'en est pris à vous.

Peut-être que vous ne vous reconnaissez plus, que vous avez des sautes d'humeur, que vous réagissez de façon excessive, que vous ressentez une perte de contact avec la réalité et que vous n'êtes plus consciente de ce qui se passe autour de vous.

Vous pouvez désirer vous isoler, ne pas vouloir aller travailler ou voir d'autres personnes. Vous désirez alors vous cacher, rester au lit. Vous vous sentez mal à l'aise en présence d'un groupe de personnes. Vous ressentez une grande émotion lorsque vous croisez des personnes qui ressemblent à l'agresseur sexuel.

Une réaction contraire est également possible. Vous êtes peut-être très calme et en situation de contrôle. Vous préférez dissimuler vos émotions ou vous désirez être entourée constamment. Vous n'avez pas envie de rester seule et vous désirez reprendre rapidement vos activités.

Durant cette période, vous supportez une charge émotive importante et vous devez faire face à des problèmes pratiques. Vous devez peut-être passer un examen médical, décider si vous déclarez l'agression sexuelle à la police, soigner vos blessures physiques et justifier votre absence au travail ou à l'école, s'il y a lieu.


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